Pour nouvel an, nous avons demandé aux enfants durant la matinée d'écrire leurs souhaits pour la nouvelle année. Le soir nous avons lu tous ensemble leurs jolis texte puis nous avons dansé et chanté autour d'un grand feu! Nous avons également confectionné des poupées d'anti-valeurs (que vous pouvez voir sur la photo). Chaque enfant a collé une anti-valeur (colère, tristesse, abandon, mensonges...) et nous avons tout brûlé dans le feu durant la soirée! C'était un nouvel an... Original! =D

Photo du 25 décembre, prise lorsque j'étais à Caiza, un petit village à 1h30 de Potosi où tous les enfants ont passé leurs vacances d'été!

Je vous présente Laura (une volontaire française, ma « super-copine »),Nelba ainsi que son frère et sa soeur, Orlando et Fernanda (de gauche à droite). Ce jour-là, nous sommes allés au centre-ville pour acheter de nouveaux habits ainsi qu’un nouveau sac pour Fernanda. C'est une jeune fille de 13 ans qui doit prendre le rôle de sa mère décédée et s'occuper de son petit frère, sa petite soeur et sa grand mère. Elle avait perdu son sac qui contenait tous ses habits. Un drame. Du coup, grâce à vos dons, nous avons pu aller en ville tous les quatre pour lui racheter des habits et un nouveau sac!

Voici le Cerro Rico de Potosi dont je vous parlais dans l'article précédent. C'est une montagne impressionnante, perchée à presque 5'000 mètres d'altitude. Je n'arrive pas à trouver cela beau. Cette montagne représente pour moi la misère et la pauvreté. Tous travaillent à la mine. Les hommes premièrement, des femmes et l'on y rencontre, malheureusement, encore des enfants (surtout durant la période des vacances scolaire). Je suis entrée dans une mine. Il fait tout noir, le sol est boueu et l'on entend tout près des bruits d'explosions de dynamite. Je me sentais oppressée, j'avais peur, et qu'une envie: sortir le plus vite possible. Il fait extrêmement froid dans les maisons, surtout la nuit. Il n'y a pas de chauffage, rarement de l'électricité et les maisons ne sont pas isolées. Elles sont faites de terre et de pierre. Il y a également des trous dans les toits de tôle. La pluie entre sans se gêner. Ils vivent dans la crasse, la peur de se faire voler, et leur salaire leur permet tout juste de se nourrir. Don Nicolas, qui vivait dans la mine, m'a raconté son enfance. Parfois, sa maman descendait au centre de la ville et ne remontait que quelques jours plus tard. Pendant ce temps, lui et ses frères restaient des journées entières sans manger.

Il existe plusieurs associations qui aident ces gens, dont Voix Libres. Voix Libres a instauré notamment un système de microcrédits sans intérêts. On prête une certaine somme à ces gens afin qu'ils puissent investir dans un projet et monter leur propre entreprise (vente de nourriture, de bougies, d'artisanat etc.). Je vous encourage vivement à faire un tour sur le site de Voix Libres, et de lire la partie des microcrédits. (http://www.voixlibres.org/index.php?option=com_content&view=article&id=5&Itemid=69&lang=fr) Tous les dons prennent tellement de sens ici...

Cela fait plus de deux mois maintenant que je travaille pour l’association Voix Libres. J’ai fait des rencontres magnifiques. J’ai partagé le quotidien des enfants, des éducatrices, des travailleurs sociaux… Ils accomplissent un travail immense et je suis pleine d’admiration envers eux.  Je me suis beaucoup attachée aux enfants, et je souhaiterais tellement rester ici bien plus longtemps, les voir grandir, les éduquer, continuer de jouer et rire avec eux, savoir ce qu’ils vont faire de leurs vies… Ce n’est pas évident de vivre avec eux tous les jours car ils ont vécu l’abandon, la maltraitance, le viol ou parfois tout à la fois, et cela se sent dans leur comportement. Mais c’est peut-être aussi cela qui fait qu’ils sont plus attachants que les autres enfants… ?

 Je suis revenue aujourd’hui du lac Titicaca, un endroit magnifique où j’ai partagé des supers moments avec les enfants (photos à venir)…Je suis de retour à Potosi pour monter plusieurs projets, dont plus particulièrement, la confection de pulls chauds et de bonne qualité pour les enfants du Cerro. Nous sommes en train de parcourir la montagne minière avec Don Nicolas et Don Zenon pour savoir combien d’enfants exactement y vivent et pouvoir envoyer une commande. Je vous donnerai très bientôt plus de détails ! Ce projet se réalise uniquement grâce à vos dons, je suis tellement heureuse de pouvoir monter des projets comme celui-là… Du fond du cœur, merci...